le blog des Mexplorateurs

mercredi 23 mai 2018

La Réserve naturelle de Sian Ka'an

Aujourd'hui nous partons à l'aventure pour aller découvrir la fameuse Réserve de Biosphère de Sian Kaan ! A une vingtaine de minutes du centre-ville de Tulum, le petit village de Muyil est la première porte d'entrées de la réserve...

Il s'agit de la plus grande aire protégée des Caraïbes mexicains, et s'étend sur environ 650 mille hectares, comptant 120 kilomètres du Nord au Sud, entre les villes de Tulum et Felipe Carrillo Puerto. Entre plages, dunes, cenotes, récifs de coraux et forêt tropicale, la réserve abrite plus de 300 espèces d'oiseaux, 1000 types de plantes et 100 espèces animales. Sian Kaan en maya signifie "d'où naît le ciel", et la réserve a été déclarée Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO en 1987. 

La Réserve se divise en trois parties pour sa conservation : 
- Zone centrale : strictement protégée. Les activités humaines y sont quasiment absentes et des permis spéciaux y sont accordés uniquement pour les chercheurs.
- Zone tampon: il s'agit de la zone entourant le centre protégé, contrôlée mais ouverte aux visiteurs et activités touristiques. 
- Zone de transition : aire avec la plus grande activité humaine et le plus grand couloir de passage.

Plusieurs activités sont possibles : tours en jeep, excursions en bateau, kayak,  à pieds, visites aux communautés indigès. Mais aussi des "temazcal", qui sont d'antiques cérémonies mayas de sanation. Entre un après-midi et plusieurs jours, les visiteurs peuvent choisir la durée de leur passage à Sian Kaan, et varier les plaisirs en choisissant des activités diverses. Des hébergements de type lodges et cabanes, sont ouverts aux visiteurs, pour passer une ou plusieurs nuits d'immersion dans la réserve.

mercredi 16 mai 2018

La Hacienda Ticum - Yucatán

Suivant une envie d'escapade "fraîcheur" lors d'un chaud dimanche à Mérida, nous décidons de rejoindre le petit village d'Aké Ekmul, à seulement 30 minutes du centre historique de la ville blanche : direction la Hacienda Ticum. Datant de 1810, la Hacienda a été rachetée il y a quelques années par une famille francaise, qui l'a rénovée et l'a transformée en un hôtel chic et exclusif, comptant une dizaine de chambres. Située dans un écrin de verdure de 10 hectares, la hacienda offre un service raffiné, tant de restauration que d'hébergement. Disposant d'une piscine centrale, et de petites piscines privées présentes dans les suites, le calme et l'harmonie se ressentent et sont appréciées au sortir de la grande Mérida. 

La Hacienda Ticum, ou Xcum, signifie "lieu du dieu de l'air" en maya. Elle a été construite en 1810, pendant l'essor du hennequen, et a produit pendant longtemps des cordes de bateau avec sa fibre. La Hacienda perdit de sa splendeur dans les années 1940, lors de la réforme agraire du président Cárdenas, quand la terre fût rendue aux agriculteurs. Par la suite, Ticum s'est convertie en un ranch avant que sa structure ne tombe peu à peu en ruines et ne soit complètement abandonnée. Seules les femmes de la chapelle du village y venaient pour célébrer Santa Cruz. 

Enfin, depuis 2010, la Hacienda Santa Cruz-Ticum reflète de nouveau toute sa splendeur et son écho du monde maya. Aujourd'hui considérée comme une perle architecturale et culturelle du Yucatán, elle est un arrêt très apprécié de nos voyageurs qui souhaitent découvrir l'héritage culturel de cette région et la tranquilité d'un lieu tel que celui-ci...

mercredi 9 mai 2018

Site archéologique de Bonampak - Chiapas

Après notre visite du site de Yaxchilán, nous restons dans la zone frontalière et prenons le cap vers celui de Bonampak ! Nous déposons la voiture au village de Lacanja Chanzayak et rejoignons à pieds le site archéologique par un petit sentier d'environ 8km, tout en découvrant la forêt et les villages alentours. La visite est beaucoup plus courte, puisque la zone visitée se restreint au temple principal.

Signifiant en maya "murs peints", c'est d'ailleurs le site qui nous aura le plus impressionné par ses muraux incroyables, sans doute les plus connus et représentatifs du monde maya... Aux couleurs vives et aux contours précis, les muraux racontent l'histoire de la dernière famille ayant régné sur cette cité : le Roi Chaan Muan II, dont le règne débuta en 776 après J.C. On y trouve des inscriptions de dates, ce qui situerait la chronologie des muraux entre 790 et 792 après J.C. La cité fût abandonnée peu de temps après, et certains dessins ne furent jamais terminés. En général, les scènes décrivent l'accès au trône, des guerres sanglantes et des rituels de sacrifice.

Bonampak connut son apogée pendant le règne de Jaguar-Ojo Anudado, qui accéda au trône en 743 après J.C. La découverte du site en 1946 marque l'une des plus grandes histoires d'exploration arquéologique dans le Chiapas, qui a permis de mettre à jour l'une des plus grands héritages de la culture maya.

Bien que moins grand et impressionnant que Yaxchilán, le site de Bonampak ne manque pas de charme, d'une part parce qu'il se trouve dans un véritable écrin de verdure, et étant moins visité, il y règne un calme et une sérénité impressionants. En grimpant la pyramide et nous postant au sommet, nous apprécions une vue imprenable sur la jungle chiapanèque, on y apercevrait presque le Guatemala ! Un vrai moment d'harmonie !

mercredi 2 mai 2018

Site archéologique de Yaxchilán - Chiapas

 En plein coeur de la région du Chiapas, proche de la frontière avec le Guatemala, se trouve un des sites les plus incroyables du Mexique : Yaxchilán ("pierre verte" en maya). Ne serait-ce que le chemin pour s'y rendre est un vrai périple à la Indiana Jones ! Il faut rejoindre la frontière appelée Frontera Corozal, par voie terrestre, le plus souvent depuis Palenque (compter environ 3h de route). En arrivant à la frontière, vous découvrez le centre écotouristique "Escudo Jaguar", où vous attendent pirogues et guides locaux multilingues. Et oui : impossible de rejoindre le site de Yaxchilpan par voir terrestre, il faut avant traverser le fleuve Usumacinta, l'un des plus puissants et longs d'Amérique Centrale.


Le trajet en pirogue dure environ 1h et donne des impressions de d'exploration en pleine fortêt tropicale ! Au départ, soit il y a environ 2 milles ans, Yaxchilán n'était alors qu'un petit village, et avec le temps, il est devenu l'une des plus grandes cités en bord de fleuve. Ce site ne ressemble à aucun autre... Deux chemins sont possibles au départ, le "traditionnel" et le plus large, qui mène d'une pyramide à l'autre, celui que les guides empruntent en général. Et le second, plus "broussaille", et c'est celui que nous avons choisi ! Un petit sentier en pleine forêt, où il faut crapahuter, se frayer un chemin entre les arbres, mais qui rend définitivement l'expérience plus palpitante !

Nous déambulons donc d'une structure à l'autre, et comme il vient de pleuvoir, nous apprécions la fraîcheur pour prendre notre temps et découvrir les lieux à notre rythme. Nous avons même la chance d'apercevoir des singes entre les pierres et dans les arbres. L'ambiance est mystique et surprenante, puisque la visite se fait tant de cette forêt aux arbres centenaires que d'un site unique et imposant.
Sa superficie est gigantesque, c'est pourquoi une seule partie se visite, et se résume aux temples principaux : la Grande Place, la grande Acropole, la petite Acropole et l'Acropole Sud. On y trouve bien entendu le fameux terrain de pok ta pok - antique jeu de balle maya -.

Yaxchilán s'est développé entre 350 et 810 après J.C, bien que l'expansion politique du site sur la région se produisit pendant le gouvernement d'Escudo Jaguar I, qui accéda au trône en 681 après J.C. Ce fût par la suite, lors du règne de Pájaro Jaguar IV, que Yaxchilán connut son  plus grand essor et se consolida comme cité maîtresse, soit au 8ème siècle.

Le grand escalier qui mène de la Place Centrale à la Grande Acropole est sans doute la plus belle vue que l'on ait du site, et en reflète toute sa grandeur. On y trouve différentes scènes de Pájaro Jaguar IV, dans ses batailles, au pok ta pok, dans son palais, et l'une d'elle le montre décapité... Une légende lacandone raconte que le jour où sa tête reviendra sur le site, le monde sera alors dévasté par des jaguars célestes... Espérons donc que cela n'arrive pas !!